Calcul intra-scrotal de l’enfant : Une entité bénigne très rare

  • Nadia MESSAOUDI Equipe de la lithiase urinaire, laboratoire STEVA, Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Algeria
  • Fatiha ABBASSENE Equipe de la lithiase urinaire, laboratoire STEVA, Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Algeria
  • Leila BENDAHMANE Equipe de la lithiase urinaire, laboratoire STEVA, Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Algeria
  • Fatma HADJOU Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie boukhroufa Abdelkader (Canastel) Oran Algeria
  • Samir BOURAS Département d'urologie Université Ferhat Abbas Setif Algérie
  • Michel DAUDON Service d'Explorations fonctionnelles multidisciplinaires Hôpital Tenon, Paris, France
  • Ahmed ADDOU Equipe de la lithiase urinaire, laboratoire STEVA, Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Algeria
Keywords: Calcul intra-scrotal, Hydrocèle, Enfant, Carbapatite, Algérie

Abstract

Nous rapportons le cas d’un calcul intra-scrotal (CS) associé à une hydrocèle découvert chez un garçon âgé de quatre ans lors d’un examen de la bourse gauche tuméfiée asymptomatique et évoluant depuis la naissance. Ces CS ont été extraits par chirurgie ouverte et transmis à notre laboratoire pour analyse. Ayant pour but de caractériser en même temps les phases minérales et la matrice organique des calculs. L’ensemble de ces calculs blanchâtres, tendant vers le jaune pâle formait de petites masses sphériques, irrégulières avec une surface bosselée. La section montre une structure désordonnée, sans noyau individualisé. Leurs dimensions variaient de 1 x 0,3 x 0,4 cm à 1,3 x 0,9 x 0,5 cm. Les CS ont été examinés par microscopie électronique à balayage (MEB). L’absence d’empreintes de bactéries sur ces calculs permet d’éliminer la probabilité d’un processus lithiasique d’origine infectieuse. La nature physico-chimique des CS a été analysée par spectrophotométrie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF), L’étude a montré que les calculs étaient constitués de phosphate de calcium (80%) sous la forme de carbapatite (50%), qui était le composant majoritaire, accompagnée de 30% de phosphate amorphe de calcium carbonaté (PACC) et 20% de protéines. Le noyau contenait 65% de carbapatite, 20% de PACC et 15% de protéines. Différents mécanismes pourraient être impliqués dans la formation de ces CS, ce qui justifie leur analyse afin d’établir une corrélation entre les différentes phases cristallines qui composent ces calculs, leur organisation structurale au sein des calculs et le contexte pathologique ayant conduit à leur formation.
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